Comment bien choisir son carrelage

Il existe deux familles de carreaux : les grès (les plus répandus) et les terres cuites.

La céramique est utilisée de manière décorative depuis l’antiquité. Elle est cuite.

Dans cette grande famille, on trouve :

• Les grès (le grès est une roche sédimentaire constituée de grains de sable agrégés avec de la silice, de la calcite, de l’oxyde de fer ou de l’argile.)

Il peut être :

– Cérame ou étiré (ce dernier est plus brut et rustique ; réservé à l’extérieur).

– Emaillé (recouvert d’une couche de finition, le décor. Il est à réserver aux murs ou aux pièces peu sollicitées.) ou pleine masse (beaucoup plus résistant aux chocs.)

• Les terres cuites : terre cuite brute, émaillée, zellige (issu du savoir-faire artisanal marocain), tomettes, faïence (murs).

Atouts : Écologique (100% naturelle). Étanche. Imputrescible. Inertie thermique. Offre une grande variété de décors.

Inconvénients : Porosité (à traiter contre les tâches et l’eau, sauf si elle est émaillée, comme le zellige par exemple).

• Quant aux carreaux de ciment, on en parle ici mais sachez qu’ils jouent hors catégorie : ils présentent la particularité de ne pas subir de cuisson lors de leur fabrication.  Ils sont constitués à 80%de calcaire et 20% d’argile.

Atouts : Solide. Persistance des couleurs. Fort pouvoir décoratif.

Inconvénient : sa porosité implique un entretien régulier.

Usage : Pour les murs comme pour les sols.

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Choisir son carrelage, c’est choisir une couleur. Vous pouvez facilement l’observer, les murs et les sols occupent une grande place dans un espace. Si l’on se place dans un cube, le sol représente 1/6^ème des surfaces à lui seul [beaucoup plus que la dernière petite lampe sur laquelle vous avez jeté votre dévolu !].

Les revêtements contribuent très largement à l’ambiance d’un lieu, quelles qu’en soient leurs teintes. C’est pourquoi il ne faut pas négliger le choix de la couleur.

Sur ce point, nous aurions beaucoup à dire, vous vous en doutez… Qu’il s’agisse des murs, des sols ou des plafonds, ces choix sont cruciaux et doivent s’établir selon de nombreux paramètres : volumes (taille des pièces, hauteurs des plafonds…), exposition des pièces, besoins des occupants, fonction des espaces, nature du lieu et type de mobilier (si vous en avez déjà)… [Promis, on vous prépare un article sur la couleur bientôt !].

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De manière générale, retenez que :

• Les coloris clairs agrandissent les espaces car ils éloignent les surfaces par un effet de perception visuelle.
• Au contraire, les couleurs foncées rapprochent les éléments et semblent rétrécir les espaces.
• Les motifs, lignes, nuances rythment les compositions. [C’est le cas des joints qui visuellement produisent des lignes, en particulier s’ils sont en contraste avec la couleur du carreau].
• Au contraire, les surfaces monochromes renforcent le sentiment d’espace en permettant au regard de circuler librement.

En bref, il n’y a pas de règle mais une seule question : quel effet souhaitez-vous obtenir ?

Pour :

• Agrandir votre pièce à vivre -> optez pour des couleurs claires et des surfaces monochromes. Un carreau grand format peu texturé renforcera le sentiment d’espace.
• Rendre votre salon plus intimiste -> favorisez des teintes plus foncées.
• Agrandir visuellement votre salle de bain -> choisissez des teintes pastelles et évitez de tapisser les murs avec du carrelage du sol au plafond. Seules les surfaces soumises au flux de l’eau ou à d’intenses projections nécessitent des revêtements étanches. Le reste des surfaces peut être peint avec une peinture hydrofuge.
• Créer une ambiance apaisante -> certaines couleurs apaisent (le bleu, le rose clair…) et d’autres excitent (le rouge). [Ce dernier augmente même le rythme cardiaque.] Alors n’optez peut-être pas pour le rouge dans votre cuisine si vous avez besoin d’apaisement pour préparer le dîner en rentrant du travail.

« Trop d’info tue l’info » [à moins d’opter pour un maximalisme assumé, à la façon des grands hôtels de Dorothée Meilichzon].

En clair, tout est une question d’équilibre global de la composition.

Si vous avez un coup de cœur pour un carreau très chargé en motifs et en couleurs, vous privilégierez des grandes surfaces monochromes en vis-à-vis. En évitant l’association avec des produits très texturés ou à motifs, vous éviterez la surcharge. Ainsi, vous mettrez en valeur votre coup de cœur plutôt que de le noyer dans la masse d’informations visuelles. Cela accentuera le style contemporain de votre composition. Lorsque l’on fait un choix, il faut prendre en compte tous les autres éléments qui vont entrer dans la composition. Si vous choisissez un carrelage à motifs à associer avec une robinetterie très chargée, un mobilier très texturé et que votre linge de maison est à motifs aussi, vous risquez d’aller droit vers une surcharge d’informations visuelles [sauf si vous maîtrisez l’art du maximalisme, encore une fois].

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On a déjà pour partie répondu à cette question en vous présentant les différentes familles de carreaux et en vous parlant déco.

Pour précision, les carreaux plus épais sont généralement dédiés aux sols et les plus fins aux murs (même s’il existe des exceptions). Poser des carreaux de ciment aux murs est par exemple possible.

Pour une parfaite fonctionnalité, il convient également de se pencher sur plusieurs aspects :

• L’entretien : on évitera un carreau blanc monochrome au sol si on élève une petite tribu. De même, il est recommandé de choisir un carreau légèrement teinté et nuancé au sol si l’on vit en rez-de-jardin. Les grands formats et matériaux non poreux sont de manière globale plus faciles à entretenir.
• Le niveau de glissance : il est toujours indiqué par le fabriquant. On évitera ainsi un beau carreau bien brillant en extérieur ou dans la douche pour éviter les glissades de mémé.
• Le risque de coupure : on vous conseille également d’éviter les carreaux à bords coupants dans les douches, en particulier au sol (comme les zelliges par exemple, qui ont des bords coupants).
• Les contraintes en rénovation : pour choisir son carreau de sol, il conviendra de tenir compte de la hauteur des ouvrants extérieurs. En effet, pour reposer un carrelage, reposer sur l’ancien est souvent possible mais il existe des contraintes à étudier. Il existe des carreaux assez fins le permettant et évitant la démolition du sol existant par exemple. La nature du chauffage peut également constituer une contrainte à prendre en considération.

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Globalement, on optera pour le petit format pour créer du rythme et animer l’espace.

Le grand format sera utilisé pour minimiser les joints (et donc les lignes visibles) et agrandir les espaces (s’il est relativement monochrome). Notez au passage que le grand format est largement plus facile à entretenir [presque plus de joints à frotter !]. Précisons qu’il est aussi beaucoup plus complexe dans sa mise en œuvre. Difficile à transporter, il est emballé avec des caisses sur-mesure et acheminé par camion-grue pour éviter tout risque de casse au déchargement. Il est aussi plus exigeant à la pose. Outre le risque de casse, il nécessite souvent deux carreleurs pour manipuler les carreaux et les poser (à la ventouse). Il revient donc plus cher.

La largeur d’un passage ou d’un autre élément structurel peut également constituer un élément déterminant dans le choix du format.

Votre couloir fait 100cm de largeur. Pourquoi ne pas opter du 100x100cm ? Sinon, comment gérer les coupes avec un carreau de 80 cm ou 60cm de largeur ? Vous rêvez d’une jolie crédence? Idem, faites en sorte d’adapter le format. Ce sera toujours plus esthétique si la largeur de votre carreau fait la hauteur de la crédence par exemple. Elle sera également plus facile d’entretien.

De même, si votre mur mesure 85cm de largeur, alors des carreaux 20x20cm tomberont en entier. Par conséquent, aucune coupe de carreau, ce qui est nettement plus esthétique.

Ce que vous devez retenir pour choisir votre carrelage : les formats (et les décors) impactent la perception des volumes. Donc si votre cuisine est microscopique et que vous cherchez à l’agrandir, éviter les petits carreaux à motifs en crédence !

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Vous trouverez des carreaux à tous les prix : de 20 euros pour les premiers prix à 600 euros et plus pour les plus luxueux. Alors comment s’y retrouver ?

Si votre budget travaux est serré, nous ne saurons que trop vous recommander d’être stratégique :

• Une faïence de salle de bain (revêtement mural) ne nécessite pas forcément qu’on consacre un énorme budget car elle est peu sollicitée. Ici, on peut donc se tourner vers les choix d’entrée de gamme. Ainsi, vous pourrez consacrer un budget plus important au m2 sur une surface très sollicitée, notamment les sols.
• Comme expliqué plus haut, inutile de tapisser tous les murs de carrelage non plus. Avant de choisir votre carrelage, réfléchissez aux surfaces qui recevront l’eau en direct, où le revêtement étanche est incontournable et celles où un coup de peinture suffit. Vous pouvez économiser bon nombre de mètres carrés ainsi.
• Faites-vous plaisir sur une surface restreinte à fort potentiel décoratif : le mur derrière le miroir de la salle de bain par exemple. Dans une petite salle de bain, 1,5 à 2m2 peuvent parfois suffire.
• De la même manière, pour les revêtements d’une maison, d’un appartement, de même que pour un local professionnel, on peut privilégier certaines surfaces avec un coût au m2 plus élevé que d’autres, où l’on peut choisir un autre revêtement dont le coût sera moins élevé. Ainsi, on peut penser des associations moquette/carrelage, carrelage/parquet. Le carrelage peut également être posé en vis-à-vis de sols souples comme le bolon ou le linoléum [qui jouit d’une mauvaise réputation alors qu’il est 100% naturel], qui sont moins chers au m2. On ne rappellera jamais trop l’intérêt, dans cette optique, de penser son habitat, de manière globale.
• Les formats intermédiaires, plus faciles à mettre en œuvre, sont généralement plus économiques.
• Une autre manière de se faire plaisir à petit prix est de choisir un produit basique et de jouer l’originalité sur le type de pose (calepinage) ou sur une couleur de joint contrastante, ou encore en associant plusieurs coloris dans la même série.

Sur le marché, les marques espagnoles sont souvent bien placées avec, selon les marques, d’excellents rapports qualité-prix. Mais chaque pays producteur offre un panel de produits très étendu allant du premier prix au très haut de gamme.

Enfin et en général, les showrooms ont des gamme constructeurs ou entrée de gamme. Le choix est alors beaucoup plus restreint mais avec la garantie d’un prix correct grâce aux volumes réalisés dans ces références.

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Sources inépuisables d’inspiration, les grandes marques font souvent appel à des grands noms du design pour développer leurs gammes.

Petits créateurs, maisons revisitant les produits issus du savoir-faire artisanal, produits imaginés par des designers de renom pour les marques, produits de caractère : on vous présente quelques pépites en images!

Crédits photos dans l’ordre d’apparition : 1. © Aït Manos | 2. © Equipe Ceramicas | 3. © Bisazza | 4. © Bisazza | 5. © Popham Design | 6. © Marazzi | 7. © Apavisa | 8. © Marazzi | 9. © Mutina | 10. © Mutina | 11. © Rex | 12. © Rex

En conclusion, la question n’est pas de savoir ce qu’il convient d’acheter mais plutôt de savoir ce que vous cherchez à obtenir comme résultat, en parfaite adéquation avec votre espace, vos besoins, vos envies et votre budget.

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